Comment atteindre l’excellence opérationnelle ? (2/2)

Admin 23 avril 2019 0 Commentaires

3 conseils pour ancrer la démarche et valider sa performance

1.  EVALUEZ VOTRE MATURITE, LES RESULTATS SUIVRONT

Rapidement, vous allez vous poser la question de l’évaluation de vos nouveaux outils et de votre nouvelle performance. Il est tentant de chercher immédiatement les résultats. Or, ils sont parfois difficiles à palper et surtout à calculer. Chez LISI, nous évaluons en priorité la maturité de nos sites. Car les résultats sont la conséquence de notre maturité. Nous mettons donc l’accent sur la méthode et la culture.

a- ACCOMPAGNEZ LA PROGRESSION

Notre système d’évaluation passe par une auto-évaluation des sites de production, puis par un audit mené par un évaluateur du groupe. Nous avons 3 niveaux de maturité :

  • Niveau Bronze : mise en place des outils de management (PSM, A3) et maîtrise des outils basiques (8D, 5S, SMED) sur quelques exemples.
  • Niveau Argent : déploiement généralisé des outils basiques sur toute l’usine et maîtrise sur quelques exemples des outils avancés (VSM, flux tirés, 6sigma, LPM). Ce niveau ne peut être atteint qu’à condition d’avoir déjà un bon terreau (niveau Bronze).
  • Niveau Or : généralisation des outils avancés et constatation de résultats opérationnels tangibles sur tous les axes SQDCM. Les résultats sont visibles sur les KPI.

b- APPUYEZ-VOUS SUR VOS OBJECTIFS STRATEGIQUES

Quand vos chantiers font partie intégrante de vos plans de productivité et de votre plan stratégique A3, l’atteinte de vos objectifs suffit à démontrer leur efficacité, sans ajouter un suivi de KPI particuliers.

Les gains de certains chantiers, comme les 5S, sont impossibles à calculer. Et pourtant, le 5S est indispensable. Pour d’autres chantiers, tels que le SMED, les gains sont facilement calculables, mais ne seront pas nécessairement transformés et visibles dans le compte de résultat. Vos équipes ne devraient pas passer trop de temps à chercher et justifier tous les gains apportés par les chantiers. Intégrez simplement vos chantiers aux objectifs stratégiques sans ajouter de couche inutile de KPI.

Les chantiers de productivité lancés par les outils LEAP permettent de gagner de la disponibilité machine et du temps homme. N’oubliez pas que l’objectif est bien de transformer ces gains de temps en valeur ajoutée. Le temps libéré doit être utilisé pour créer de la valeur supplémentaire. C’est seulement à cette condition qu’on obtient un véritable gain.

Conseil n°1 : pour mesurer l’efficacité de votre système, évaluez d’abord la maturité de votre organisation au travers d’un référentiel, puis les résultats au travers de l’atteinte de vos objectifs stratégiques. 

2.  ADAPTEZ LA DEMARCHE LEAN A VOTRE CONTEXTE

LISI a des sites dans des pays différents par leur culture et leur histoire. Certains s’adaptent rapidement, notamment les sites les plus récents dans l’industrie qui n’ont aucun apriori sur les démarches Lean et sont demandeurs de connaissances et de structuration. A l’inverse, d’autres usines ayant plus de 200 ans d’existence, avec un historique managérial qui leur est propre, ont intégré moins rapidement ces changements. Aujourd’hui, nous pouvons dire que notre démarchele LISI Excellence Achievement Program, est devenu un véritable outil d’intégration, notamment dans le cadre d’acquisition de sociétés de cultures différentes. Il nous parait en effet essentiel d’avoir un référentiel commun pour bien travailler ensemble.

Comme il est parfois compliqué d’avoir un système unique et global, nous fixons un cadre, une philosophie et un objectif, mais nous laissons une certaine liberté dans la mise en œuvre. De la même manière, votre démarche Lean doit être capable de s’adapter à la culture de vos sites.

a- POSEZ LES LIMITES DE VOTRE STANDARDISATION

Il faut pouvoir laisser de la liberté dans un contexte bien cadré. Tout se joue dans la façon dont vous allez définir ce cadre. En effet, la difficulté consiste à définir les limites : jusqu’où vais-je aller dans la standardisation ?

On peut dire qu’il existe deux niveaux de standardisation :

  • Le standard de travail opérationnel – dans les ateliers, sur les machines et les process de fabrication. Ce standard ne doit faire aucun doute sur son interprétation. Il est unique et n’autorise aucune dérogation.
  • Le cadre méthodologique – dans les bureaux et pour le management. Ce cadre est un ensemble ordonné de principes, de règles, d’attitudes et d’étapes, qui constitue un moyen de parvenir au résultat. En montant en responsabilité, il peut s’assouplir pour laisser plus d’autonomie et de créativité qui sont générateurs de plus-values. Il faut laisser la personne s’approprier le cadre et s’exprimer pour qu’elle puisse faire bénéficier l’entreprise de sa valeur ajoutée.

Il existe un dilemme autour du standard. Il n’y a pas d’amélioration possible sans standard, mais un standard mal managé est le plus gros des freins. Il faut aussi savoir faire évoluer le standard au rythme du progrès. Mettez en place une organisation qui le permette, comme la méthode de gestion de la qualité dite PDCA (plan-do-check-act ou Roue de Deming).

b- NE TUEZ PAS LA CREATIVITE

Là où d’autres sociétés imposent un cadre extrêmement rigide, LISI tient à ne pas tuer la créativité des collaborateurs. Car plus les équipes d’ingénieurs et de techniciens supérieurs montent en compétence, plus elles ont besoin d’exprimer leur créativité. Or le risque de standards trop complets est de nous amener à refreiner cette créativité, qui est pourtant un facteur différenciateur. C’est pourquoi à ce niveau d’expertise, nous préférons établir un cadre de travail plutôt qu’un standard.

Ainsi, chez LISI, nous donnons un cadre à nos outils : les étapes, le déroulement du chantier, les données de sorties. Mais ensuite, les sites doivent s’approprier et se donner leurs propres moyens d’y arriver par leur créativité et leur implication.

Prenons l’exemple du 5S : ce standard prévoit de réaliser un inventaire du poste de travail, qui permet de classifier le matériel suivant des critères de lieu et de fréquence d’utilisation. Ceci constitue le cadre (le QUOI). Le COMMENT, à savoir l’utilisation ou non d’un fichier Excel, le format du tableau, … tous ces aspects sont laissés à la discrétion de l’animateur du chantier. Cette pratique lui laisse ainsi la possibilité de s’approprier la méthode.

Conseil n°2 : adaptez votre démarche LEAN à votre contexte, aux pays et à votre culture d’entreprise. Chez LISI, nous prônons la créativité, la responsabilisation, l’autonomie et l’appropriation. Nous avons donc déterminé un cadre commun, puis encouragé les collaborateurs dans leur créativité.

3.  MOTIVEZ, MOTIVEZ, MOTIVEZ

Enfin lors du déploiement de votre démarche LEAN, ne perdez jamais de vue l’idée de base qui est la motivation de vos équipes. Les outils ne sont d’une certaine manière que des prétextes à la formation et à l’implication des collaborateurs, donc à leur motivation.

A chaque fois que vous développez un outil, demandez-vous toujours s’il sert bien la motivation. Les outils doivent être conçus pour former, impliquer et motiver les collaborateurs pour atteindre un résultat. L’outil est là pour tirer le meilleur de chacun d’entre nous, nous faire exprimer notre créativité et notre intelligence autour d’un cadre. Les outils sont des catalyseurs.

Conseil n°3 : Si vous ne deviez retenir qu’un enseignement de cet article, ce serait : formez, impliquez, motivez. Les bénéfices se ressentiront dans votre performance, mais aussi dans l’appréciation de la qualité de vie au travail de vos collaborateurs.

Cet article présente une façon d’atteindre l’excellence opérationnelle grâce à la mise en place d’une démarche LEAN personnalisée. Mais il existe bien d’autres méthodes et approches. Cette démarche bien connue dans l’industrie est applicable à tous les types de production, mais aussi au secteur tertiaire. N’hésitez pas à commenter et partager votre propre expérience et vos conseils.

 Pour en savoir plus sur le groupe LISI : www.lisi-group.com

Pour en savoir plus sur la société HLP – conseil et ingénierie en stratégie, transformation industrielle : www.hlpservices.fr